Halloween : Du balai !!

Publié le par parcattractions.fr

Dépourvue de racines culturelles en France, cette célébration ne fait plus recette


Cet automne, les sorcières pointent à l'ANPE et les citrouilles se transforment en soupe. Halloween n'a plus la cote. Certes, quelques irréductibles, le parc d'attractions Disneyland en tête, s'obstinent à célébrer cette fête païenne importée des Etats-Unis. Bien sûr, les enfants des écoles parent leurs classes d'orange et de noir en prévision du 31 octobre. Mais le cœur n'y est plus vraiment. «On constate un déclin d'Halloween depuis deux ans, confirme le philosophe Damien Le Guay, auteur de La Face cachée d'Halloween (éd. du Cerf). Il y a eu une prise de conscience, en France, du caractère artificiel de cette célébration d'inspiration celtique devenue, chez nous, une fête mercantile, promue par les marchands afin d'animer une période creuse pour le commerce.»
Inconnue au bataillon jusqu'au début des années 1990, Halloween doit beaucoup à la société saumuroise César, spécialiste des déguisements, qui commercialise en 1996 une première gamme de masques et autres fausses dents. L'année suivante, France Télécom fait la promo du portable Olaween à grand renfort de citrouilles posées sur la place du Trocadéro, à Paris. César, pendant ce temps, rachète la société américaine Disguise, qui réalise la quasi-totalité de son chiffre d'affaires avec Halloween. La mode est lancée. Aujourd'hui, la fête est finie. Les clients des restaurants Hippopotamus devront se contenter de quelques toiles d'araignée et de cocktails Halloween. «Un simple clin d'œil, reconnaît le directeur général de la chaîne, Eric Vincent. On a senti un affaiblissement de l'intérêt du consommateur en 2004.»
Dans les magasins de jouets La Grande Récré, les enfants se rabattront sur les gadgets et accessoires de l'an dernier. «Cet événement créé de toutes pièces, fondé sur du marketing mais dépourvu de racines culturelles en France, a perdu de sa puissance, analyse lucidement Pascal Métay, patron de César France. Aujourd'hui, Halloween ne représente plus que 8 à 9% de notre activité, contre 25 à 30% en 1999 et 2000.» Les fantômes et les vampires peuvent aller se rhabiller.

Source : L'express

Publié dans Revue de Presse Europe

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D
tout à fait d'accord ! du balai et ....bon vent daniel
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