Une «Cité mondiale de la bière» à Armentières en 2008?

Publié le par BAPST

Une «Cité mondiale de la bière» à Armentières en 2008?

Ce vaste projet touristique et économique, initié par le groupe InBev, devrait créer plusieurs centaines d’emplois

Durant une longue période de prospérité, ce fut les années «textile» (la cité de la toile) et «bière».

Image Hosted by ImageShack.usPersonne n’a oublié Motte-Cordonnier: un nom, un savoir-faire, la première brasserie de la région. Et puis, il y eut ce changement (inéluctable) de cap : la fin du brassage en 1993 sous l’ère Interbrew et la cessation totale de l’activité en 2004. Rideau baissé, pensait-on. Que faire du site de l’ex-brasserie et de ses 12 hectares?
Impossible de rester insensible aux charmes architecturaux des bâtiments. D’autant plus qu’en 1999, une partie de la brasserie était inscrite à l’Inventaire des Monuments historiques. En novembre2003, Interbrew-France, par la voix de son président Jean-Paul Vandenbroucke (notre photo), rouvrait le rideau et lançait l’idée d’une «Cité de la bière» à Armentières. Une autre vie pour Motte-Cordonnier?

Depuis cette annonce, le belge Interbrew et le brésilien Ambev se sont alliés pour devenir le groupe InBev, leader mondial de la bière en volume. Hier matin, lors d’une nouvelle conférence de presse, M. Vandenbroucke, président de l’Association pour la Cité de la bière, était entouré de François Vieillard, d’InBev France, de Bernard Haesebroeck, conseiller général et premier adjoint au maire à Armentières, et de Thierry Coltier, directeur général de Grévin Développement. Propos unanimes: la «Cité mondiale de la bière» est un formidable atout économique et touristique pour Armentières, la métropole lilloise et même toute la région.

• Une « Cité » qui s’ouvre. – « Le “musée de la Bière” était trop restrictif. Le concept de parc à thème multiservices et de “Cité de la bière” est avant tout une ouverture vers le monde extérieur. On peut espérer entre 250 000 et 300 000 visiteurs par an dans un premier temps », souligne M. Vandenbroucke.

• Micro-brasserie, terrasses, séminaires, jeux. – Outre le parcours culturel et de découverte (le musée), la Cité mondiale de la bière comprendrait un important pôle restauration avec entre autres une brasserie (300 couverts), un restaurant gastronomique, des jeux flamands et un « espace cuisine» réservé aux stages et à la formation. Et afin de renouer avec la tradition brassicole d’Armentières, il est prévu de réaliser une micro-brasserie exploitée soit par un brasseur (pas forcément InBev), soit par un consortium. Des salles de séminaires haut de gamme sont également prévues, ainsi qu’un espace ludique (accrobranche, mur d’escalade), un marché aux puces permanent (1500m²), lieu d’échanges entre brocanteurs et visiteurs. À terme, un village de nuit serait aménagé. Ce sera l’occasion de déguster une bonne mousse.

• Bateau «hôtel». – Le cabinet conseil préconise aussi un hébergement sur l’eau. Verra-t-on un hôtel flottant sur la Lys ?

• Retombées économiques. – Selon M. Vandenbroucke, la «Cité de la bière mondiale» générerait la création de 116 emplois directs et de quelque 200 emplois induits.

• Combien ça coûte. – Ce vaste projet est estimé à 24 M€. Pour la première phase (hors village de nuit,
l’ouverture fin 2008), la somme avoisine les 13 M€. Reste à séduire les financeurs publics et privés.

Publié dans Revue de Presse Europe

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