Ça bouge dans les parcs d'attractions !

Publié le par parcattractions.fr

Le propriétaire de Walibi, Grévin et Cie dispose aujourd'hui de 75,6 millions d'euros pour procéder à de nouvelles acquisitions.

Il y a du mouvement dans l'univers des attractions. Hier, le premier opérateur de parcs en plein air d'Espagne, Parques Reunidos, annonçait le rachat de Marineland d'Antibes. Le plus grand zoo marin de France et aussi l'un des plus importants en Europe est valorisé à 75 millions d'euros. Pratiquement la même somme que la Compagnie des Alpes vient d'annoncer avoir levée. Une augmentation de capital de 75,6 millions d'euros destinée à «rééquilibrer la structure financière de la société et financer son plan de développement », explique le groupe français de parcs de loisirs et remontées mécaniques. EricGuilpart est le directeur marketing et communication de CDA.

A la vu des lents démarrages du secteur en Europe, on peut se demander si c'est un concept qui marche chez nous.

Un parc de loisirs est une industrie lourde qui nécessite de gros investissements.Il est normal que les premières années soient difficiles, c'est le cas pour tous les parcs dans le monde. Les parcs de loisirs en Europe continuent d'accueillir plus de visiteurs chaque année, fréquentation tirée dans les années 80-90 par la création d'une offre. C'est un métier qui s'est réinvente et le secteur est encore extrêmement éclaté. Notre groupe a connu une légère augmentation y compris dans les parcs rachetés.

Quels investissements prévoyez vous de faire?

Historiquement, la croissance de la Compagnie des Alpes est due à 75% aux acquisitions. Nous devons continuer. Nous sommes toujours en train d'examiner des opportunités et avons trois quatre dossiers à l'étude. Avec le rachat de cinq parcs à Palamon cette année, nous ne prévoyons plus de gros rachat en 2006. Plutôt en 2007 et probablement des stations de ski. Si nous n'avions pas procédé à l'augmentation de capital, nous n'aurions pas les moyens de saisir une opportunité d'ici la fin de l'année. Aujourd'hui, on peut le faire.

Legoland pourrait-il à nouveau changer de mains après son récent rachat par Merlin?

Avec les fonds d'investissement, tout peut changer de main très vite. C'est juste une question d'argent. Et pourvu que la cible ait été améliorée. Nous avons racheté Walibi à Palamon à peine deux ans après sa reprise par Palamon, qui avait réalisé un très bon travail avec le retour de la marque, etc.

Qu'est-ce qui fait la valeur d'un parc et quel type de rentabilité peut-on espérer?

Son potentiel de profitabilité mesuré en multiples de l'Ebitda. Si un parc n'est pas capable d'amortir ses investissements, d'en réaliser d'autres et d'amortir ses frais financiers, il ne vaut pas grand-chose. Notre objectif de marge est compris entre 25 et 28%. Walibi est à 28% mais l'aquarium de St-Malo fait 35%, Parc Astérix 30% et le musée Grévin 50%.

Quelles améliorations prévoyez vous d'apporter en Belgique?

Je n'ai pas encore le plan précis des investissements. Il n'y aura pas de dépense majeure, de grosses attractions. Nous allons mettre l'accent sur l'accueil, la sécurité et le confort du client. À Walibi, il faudra améliorer la signalétique. Il subsiste aussi des problèmes de circulation et il faut faire fonctionner notre nouvelle attraction. Nous menons une réflexion en interne pour améliorer l'offre de restauration et vendre plus. La recette par visiteur dépend de la qualité du produit. Heureusement, ce sont des innovations qui peuvent être mises en place de façon rapide. La restauration n'est pas extenalisée aujourd'hui.

Prévoyez-vous d'augmenter le prix d'entrée?

Le ticket représente deux tiers des dépenses du visiteur. Il n'y a pas de raison d'augmenter le prix au-delà de l'inflation sauf si on réalise un investissement majeur.

Un mot sur les produits dérivés?

«Walibi & friends» fait significativement partie des points très positifs qui ont motivé notre rachat. Nous allons poursuivre la commercialisation à l'intérieur des parcs et étudions de quelle manière nous pourrions étendre la marque au sein de notre groupe. Si c'est intelligent, on le fera.

 

Source : Les Echos Belgique

Publié dans Revue de Presse Europe

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