Vers l'infini et au-delà...
ENVOYÉ SPÉCIAL EN FRANCE FRÉDÉRIC SERONT MARNE-LA-VALLÉE «Attention, rangers de l'espace. Écoutez-moi attentivement! L'infâme empereur Zurg compte utiliser les générateurs à cristofusion pour alimenter son arme secrète. Votre mission sera de retrouver ses robots et son arme secrète et de les pulvériser. Tout le monde à son poste! Dirigez-vous vers le pont d'envol pour lancement immédiat. Vers l'infini et au-delà!» Face à nous, Buzz l'Éclair n'a jamais été aussi imposant. Recréé sous la forme d'un gigantesque audio-animatronique (ces automates plus vrais que nature dont Disney a le secret), le héros de Toy Story nous délivre notre mission. Quelques instants plus tard, on embarque à bord de notre vaisseau spatial (un petit chariot qu'on peut faire pivoter) et, armés de pistolets laser, on se retrouve alors à combattre les sbires de l'empereur Zurg. À chaque fois qu'on touche une cible, on gagne des points. À la fin, en fonction du score réalisé, un tableau permet de savoir quel grade on a obtenu (avec 140.000 points, votre humble serviteur a été fait Éclaireur spatial). Pas de doute, avec sa nouvelle attraction, Disneyland Paris tient un ticket gagnant. Buzz l'Éclair, bataille laser a ainsi été inauguré ce week-end devant un parterre de stars. Richard Berry, José Garcia, Vincent Perez, Yannick Noah, Cauet, Faudel et bien d'autres avaient tous accepté la mission. Il est vrai que l'ouverture d'une nouveauté est toujours un événement chez Mickey. Pourtant, dans l'absolu, Buzz l'Éclair n'est pas la réalisation la plus spectaculaire du parc (ne vous attendez pas à quelque chose de la taille du Space Mountain). Et, techniquement, le principe de tirer sur des cibles est le même que dans Le challenge de Toutankhamon à Walibi. Mais, c'est justement dans cette interactivité que se situe la réussite de l'attraction. Alors qu'à Disneyland Paris les visiteurs sont généralement passifs, cette fois ils sont les vrais héros de l'attraction. Pendant cinq minutes, on n'arrête pas de tirer dans tous les sens. Et, lorsqu'on sort, on n'a qu'une envie: y retourner afin d'améliorer son score! «C'est une attraction qui s'adresse vraiment à toute la famille, des enfants aux grands-parents», explique Peter McGrath, chef des imaginieurs de Disneyland Paris, l'équipe chargée de créer les attractions. «Aux États-Unis, Buzz est dans le Top 3 des attractions préférées des visiteurs!» Au total, pas moins de 88 cibles sont réparties le long du parcours. «On est pris dans l'action, c'est comme être dans un immense jeu vidéo», commente Beth Clapperton, responsable artistique de l'attraction. «Une fois qu'on est dedans, on ne pense plus qu'à une chose: tirer sur les cibles et accumuler les points.» Mais, si on est happé par la course aux points, il serait dommage de ne pas prendre un peu le temps pour regarder les décors. «Il y a beaucoup de couleurs vives, on est en immersion totale dans l'univers du dessin animé», poursuit Peter McGrath. Parmi les réussites indéniables de l'attraction, l'automate de Buzz dans la file d'attente. «C'est l'un des audio-animatroniques les plus compliqués qu'on ait réalisé. Son visage est notamment animé grâce à une projection faite depuis l'intérieur du personnage. Les enfants ont vraiment l'impression que Buzz est là.» Reste à voir maintenant si notre ranger de l'espace arrivera à mener à bien sa mission la plus importante: augmenter la fréquentation du Disneyland Paris, stagnante depuis plusieurs années. L'année 2006 sera donc cruciale. Même s'il ne s'agit que d'une première étape, puisque d'autres nouvelles attractions (dont l'imposante Tour de la terreur) ouvriront aussi en 2007 et 2008, mais cette fois dans le deuxième parc, consacré au cinéma.
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